Gestion des déchets, écoconception, recyclabilité et recyclage des emballages sont des sujets au cœur des récentes réglementations. De quoi alimenter une partie des échanges du Congrès Détergence, qui s'est déroulé le 27 et 28 mars à Courbevoie.

Les grands enjeux réglementaires du moment, comme l'étiquetage, les allégations environnementales ou la loi Agec, ont été abordés à l'occasion du Congrès Détergence, qui a eu lieu à la Maison de la Mécanique (Courbevoie) les 27 et 28 mars derniers. Organisé par Abe, en partenariat avec Fher (Fédération de l'hygiène et de l'entretien responsables) et Detic, cet événement a réuni près de 200 congressistes, dont plus de la moitié sur place. Étaient présents des industriels fabriquant des produits détergents grand public et professionnels, des fournisseurs d'ingrédients et de mélanges, de représentants de la grande distribution et des laboratoires.

Contraintes d'étiquetage

La première journée a démarré avec les actualités des réglementations impactant le secteur détergence, notamment sur les allergènes de parfumerie et la refonte du règlement CLP. Le nouveau texte impose de nouvelles contraintes d'étiquetage pour les produits concentrés. Les professionnels s'inquiètent que les industriels diluent plus leurs produits pour éviter ces nouvelles obligations, ce qui risque d'impacter l'efficacité et le respect de l'environnement (en plus des volumes transportés). De nouvelles règles sur les allégations environnementales, avec l'interdiction notamment du terme "écologique", vont aussi avoir des conséquences sur le marché.

Obligations de recyclage

La seconde journée a débuté avec l'interdiction à venir des microplastiques et la restriction du 1,4-Dioxane dans les tensioactifs, imposée par le règlement Reach. Et la suite des interventions a traité du sujet de la gestion des déchets. De nouvelles filières REP en cours de constitution concernent directement les fabricants de produits détergents. Isabelle Videlaine (Fher) a abordé la future REP DEIC (déchets des entreprises industrielles et commerciales) sur les emballages industriels et commerciaux. Julien Dubourg (Citeo) a, lui, détaillé la REP TSUU sur les textiles sanitaires à usage unique, qui concerne les essuie-mains, lingettes, mouchoirs et serviettes ; le papier hygiénique qui représente 50 % des volumes ne devrait pas être concerné. ​​​​Fher a aussi présenté sa feuille de route 3R (réduire, recycler et réutiliser). Des conférences ont été proposées sur le recyclage des déchets d'emballages de détergents, la circularité des matériaux plastiques et le réemploi. La loi Agec prévoit, en effet, d'atteindre 10 % d'emballages réemployés dès 2026, pour tous les emballages mis sur le marché par des fabricants mais aussi par des distributeurs, y compris auprès des professionnels.